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"Le Petit cerveau du cœur"

Dernière mise à jour : 6 oct. 2019

On parle beaucoup depuis quelques années du "cerveau du ventre". Mais saviez-vous que nous avons également un "petit cerveau du cœur" ?

-> Si vous êtes déjà informé(e) de ce qui se passe émotionnellement et "intellectuellement" dans votre ventre, sautez directement au paragraphe "Côté cœur". Sinon, n'hésitez pas à prendre quatre minutes de plus et à lire également le premier paragraphe.





Côté ventre

« Avoir l’estomac noué », « des papillons dans le ventre » ou « la boule/la peur au ventre » ; « se mettre la rate au court-bouillon », « se faire de la bile », « c’est viscéral », « il faut avoir des tripes » et « on va voir ce qu’il a dans le ventre ! » : connaissez-vous ces expressions ? Les expressions de ce type ne manquent pas et cachent bien souvent une sagesse populaire que tout le monde peut ressentir même si l'on a du mal à l’expliquer… Dans ce cas précis, la science s’est enfin chargée de l’expliquer : oui, le ventre est bien plus qu’un simple appareil digestif. Non seulement il digère notre nourriture, mais il digère également nos émotions, et il participe donc à nos prises de décisions. Explications…

Qu’est-ce qu’un neurone ? Un neurone est « une cellule nerveuse spécialisée dans la communication et le traitement d’informations ». On croit généralement que nos neurones sont situés dans notre cerveau. C’est vrai… mais pas seulement ! En effet, notre ventre contient deux cent millions de neurones (sur toute la longueur du tube digestif). Cela est quasiment l’équivalent du nombre de neurones contenus dans le cortex cérébral d’un chien ou d’un chat. En résumé, sur le plan cognitif, notre ventre est à lui seul aussi intelligent qu’un animal de compagnie. D’ailleurs, cerveau et intestin grêle sont deux organes internes qui se ressemblent particulièrement. Tous deux sont directement reliés par le nerf vague (aussi appelé nerf pneumogastrique ou nerf parasympathique) qui est l’un des plus long du corps (base du crâne-thorax-diaphragme-abdomen) et qui est le nerf principal du système nerveux parasympathique (aussi appelé système vagal). Ce système nerveux-là, c’est un peu le contraire de celui qu’on connaît le mieux : le système nerveux orthosympathique, celui qui nous transmet excitation, tension, stress, activité (en bref : les nerfs). Le système vagal, lui, a pour fonction de ralentir le système pour conserver l’énergie : il est là pour abaisser le rythme cardiaque, faciliter la digestion ou stimuler l’appétit sexuel (car le sexe, ça détend). Et savez-vous quel est le troisième et dernier système nerveux de notre corps ? Le système nerveux entérique, celui qui contrôle… le système digestif.

Non seulement notre ventre possède des neurones ; un nerf directement connecté au cerveau ; un système nerveux tout entier et autonome ; des milliards de bactéries (un total de 2 kg de microbiote !) qui sont propres à chacun (puisqu’elles nous viennent du corps de la mère au moment de l’accouchement) ; mais en plus, 95% de notre sérotonine (appelée « hormone de la sérénité » ou du bien-être) est produite et stockée dans notre intestin ! Cette sérotonine influence directement nos humeurs, nos réponses au stress et donc notre comportement.


Nous avons aujourd’hui la preuve que nos émotions sont traitées non seulement par le cerveau mais aussi par le ventre. Qui les reçoit en premier avant de les envoyer à l’autre ? Difficile de le dire avec certitude, mais il semble que le ventre envoie beaucoup plus d’informations au cerveau que l’inverse. Ce qui est clair, c’est qu’on doit apprendre à digérer correctement les informations reçues, les peines, les peurs ou le stress, tout comme on doit digérer les sucres ou les graisses. De la même manière qu’il faut respecter son corps et ne pas le nourrir de n’importe quoi, il faut alors respecter son mental parce que notre corps sera lui aussi nourri directement de ces choses-là…

Aujourd’hui, la science s’intéresse aux liens entre déséquilibre du microbiote et troubles psychiques (stress et dépression) ou maladies neurodégénératives (Alzheimer et Parkinson) : là encore, qui est à l’origine et qui est en bout de chaîne ? Dans le cas du stress, on commence à penser que notre façon de gérer nos émotions va influer sur notre système digestif -> notre système digestif va modifier son microbiote (partie du processus encore inexpliquée par la science actuelle) -> notre microbiote intestinal va agir sur notre cerveau au travers des voies nerveuses et sanguines -> notre cerveau sera atteint d’anxiété (partie du processus expérimentée et accréditée par la science actuelle) -> la dépression s’installe.

En bref, le début des preuves scientifiques du pouvoir de l’esprit sur le corps.


Mais ça va plus loin encore...


Côté cœur

Une étude de 1991 (publiée en 1994), menée par le Dr Andrew Armour à l'université de Montréal, a révélé que notre cœur contient environ 40 000 "neurites sensoriels" soit des neurones spécialisés qui possèdent leur propre petit réseau de nerfs, de neurotransmetteurs et de protéines.

Ces cellules du cœur spécialisées pensent indépendamment des neurones du cerveau, elles ont une mémoire indépendante de celle du cerveau et elles apprennent indépendamment du cerveau ! Le cœur aurait donc une intelligence qui lui est propre, une découverte scientifique qui rejoint les écrits millénaires des plus anciennes traditions spirituelles. Le Dr Armour a notamment déclaré qu'"il est apparu clairement ces dernières années qu’une communication bidirectionnelle sophistiquée se produit entre le cœur et le cerveau, chacun influençant la fonction de l’autre".


Ce petit cerveau du cœur joue notamment le rôle d'un traducteur : il va détecter les changements chimiques dans le corps qui sont dûs aux émotions (les émotions étant le langage du corps), les traduire en impulsions électriques (celles-ci étant le langage du système nerveux) et les rendre compréhensibles au cerveau crânien. Toutes ces questions sur l'intelligence du cœur sont aujourd'hui étudiées dans le domaine de la neurocardiologie, domaine qui s'intéresse également à tout ce qui concerne les prémonitions, l'autoguérison, les intuitions, etc.


En ce sens, une autre étude scientifique est très révélatrice, quoique encore mal expliquée par la science : des personnes ont été soumises en laboratoire au visionnage d'une suite d'images aléatoires, certaines douces, d'autres violentes. Le cœur, mesuré par un électrocardiogramme, réagissait quelques secondes avant l'apparition de l'image, pressentant avant qu'elle n'apparaisse à l'écran (et avant même qu'elle n'ait été sélectionnée aléatoirement par l'ordinateur) si l'émotion provoquée serait douce ou violente...!

Retrouvez ci-dessous l'analyse détaillée de cette expérience et la source de l'article complet que lui a consacré l'INREES :


" Laissez-nous maintenant vous raconter une expérience extraordinaire réalisée en conditions de laboratoire à l’Institut de Recherche Heartmath en Californie et qui reprend le principe d’autres expériences réalisées dans plusieurs centres aux États-Unis par différents auteurs.

Son principe

Vingt-six personnes ont participé à l’étude réalisée à plusieurs reprises sur plusieurs semaines. 45 images ont été stockées dans un ordinateur, 30 d’entre elles étaient des images calmes et agréables émotionnellement neutres (paysages calmes, fruits, arbres, animaux etc.) et 15 images étaient émotionnellement fortes (violentes, érotiques ou stimulantes), choisies par rapport à une grille de validation émotionnelle reconnue internationalement. Le participant était branché à un logiciel de variabilité cardiaque pouvant détecter et enregistrer les émotions désagréables. Lorsqu’il le souhaitait, le participant devait appuyer sur un bouton de la souris, l’ordinateur attendait 6 secondes et affichait de façon aléatoire une image pendant 3 secondes. Au moment où le participant appuyait sur la souris, l’image n’avait pas encore été choisie aléatoirement par l’ordinateur. Le tirage était effectué au moment de l’affichage selon un algorithme crypté que ni le participant ni l’expérimentateur ne pouvaient prévoir. Plusieurs images étaient présentées dans les mêmes conditions de tirage aléatoire avec un intervalle de 10 secondes après la disparition de chaque image et ceci pour 45 images.

Ses résultats

L’expérience fut reproduite 2340 fois. Les participants n’avaient aucune prédisposition particulière et les résultats furent systématiquement semblables : - L’affichage d’une image « calme » n’affectait en rien la courbe normale de neutralité émotionnelle. - L’affichage d’une image « violente » déclenchait une courbe de stimulation sympathique telle que l’on peut constater lors de la peur, de la colère ou de l’excitation. Jusque là, aucune surprise. La surprise vient de ce que les courbes de stimulation apparaissaient avant que l’image ne soit affichée alors que le choix de l’image n’avait même pas encore été déterminé par l’ordinateur ! C’était comme si le cœur « pressentait » le danger avant même qu’il n’existe. Le pressentiment se déclenchait quelques secondes (trois à quatre) avant l’apparition de l’image ! C’est cette constatation qui est difficile à avaler pour nous et à avaliser par les « scientifiques » car elle remet en question beaucoup de notions élémentaires de physique. Je suis un scientifique, je ne pourrais pas me permettre d’écrire de tels faits si je n’étais pas sûr de leur véracité contrôlée et de l’honnêteté de leurs auteurs. Des centaines d’expériences similaires ont été réalisées, toutes arrivent au même résultat : notre système nerveux autonome a des capacités de prévoir le danger et nous prévenir. "



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