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Communication Non-Violente



Le psychologue Marshall Rosenberg est aujourd'hui reconnu comme un grand théoricien de la Communication Non-Violente. Dans son livre "Les Mots sont des fenêtres (ou bien ils sont des murs)", il explique comment revoir notre conception d'une communication saine et d'une écoute qui se donne vraiment à l'autre. Ses principes sont les suivants :

Je suis responsable de ma sérénité d'esprit

Nos sentiments proviennent de la façon dont nous choisissons de recevoir les actes et paroles d’autrui (qui ne sont que des facteurs déclenchant et non pas la cause véritable de nos sentiments). La cause de nos sentiments, c’est nous-mêmes : Je suis au poste de contrôle de la tour émotionnelle et je suis donc le seul en charge de mes sentiments. De la même manière que les autres ne sont pas responsables de mes sentiments, je ne suis pas responsable des leurs. Si je me crois responsable des sentiments des autres (et que ma nature m’amène à toujours essayer de faire plaisir à l'autre), je commencerai à percevoir inconsciemment les autres comme des poids (en outre, l’ego et l’empathie commenceront à se confondre, puisque vouloir toujours faire plaisir revient à être dépendant du besoin de toujours plaire).


La CNV insiste sur l’importance de bien différencier nos observations et nos jugements (évaluations, interprétations…). Voici un exemple qui pourra vous aider à distinguer ces deux choses :

Observations (objectives) :

Julia est en retard de 20 minutes. Elle ne travaillait pas aujourd’hui. Elle n’a pas appelé pour prévenir et n’a pas répondu au message envoyé il y a dix minutes.

Evaluations (subjectives = dépendant de chaque personne) :

- Matthew, pour qui la ponctualité est un signe de respect : « Elle n’a aucune considération pour moi : elle ne pense pas que je suis ici en train de l’attendre ! » = Elle est égoïste.

- Pablo, pour qui la ponctualité n’est pas importante du tout : « Elle a dû croiser quelqu’un en chemin. Pendant ce temps-là, je vais répondre à tous mes messages tranquillement. » = Elle est très sociable.

- Marion, qui s’inquiète facilement pour tout le monde : « Quand même, vingt minutes de retard : j’espère qu’il ne lui est rien arrivé ! » = Elle est peut-être en danger.

C’est bien ma propre perception qui menace ma sérénité, et non la personne elle-même (tantôt perçue ici comme en danger, simplement sociable, ou carrément égoïste !).


Comment réagir face aux informations que je reçois ?

En travaillant sur la conscientisation de mon intériorité : je m’observe et je conscientise que « Ah, j’aime qu’on me dise ceci » ou « Oh, oh, je n’aime pas qu’on me dise cela ». Puis, j’observe les sentiments négatifs que cela crée en moi : colère, agitation, angoisse, détresse, insécurité, curiosité, découragement, fatigue, étonnement, ennui, fragilité, impatience, impuissance, jalousie ou méfiance sont des sentiments. Mais abandon, attaque, culpabilité, dévalorisation, humiliation, ignorance, mépris, incompréhension, irrespect, rejet, manipulation ou trahison ne sont pas des sentiments : ce sont des interprétations personnelles...

Ensuite, je cherche en moi quels sont mes besoins personnels non-satisfaits par la situation et créant donc maintenant ce sentiment (ou non-sentiment) en moi : est-ce un besoin d’autonomie, d’intégrité, d’expression de soi, ou de clarté mental ? Un besoin social, spirituel, ou de confort ? Vous pouvez trouver ci-dessous une "Liste des besoins CNV" fort utile dont je recommande notamment un usage particulier dans les relations de couple ou dans les relations parents-enfants.





En faisant régulièrement ce travail, je prends conscience de ma responsabilité dans l'émotion reçue et j’enlève à l’autre une charge émotionnelle que je lui faisais porter mais qui n’était pas la sienne.

Ainsi, je communiquerai mieux et j’éviterai le conflit parce que je serai alors capable de formuler une demande claire, concrète et positive, qui exprime ce que je veux et non plus ce que je ne veux plus

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